Regard de nature
En 2013
EN 2012
Jérôme Hutin, photographe-explorateur, est le vice-président de l’association Mathusalem qui a pour objet le recensement des plus vieux arbres de Dordogne. Tout le monde peut y participer.
Pour le respect des arbres
L’arbre de gauche est un gros marronnier juste en dessous des Jardins de l’Imaginaire de Terrasson et la photo de droite, c’est un beau chêne à Jaf, près de Grèzes.
C’est une belle et longue histoire que résument deux mots : liberté et respect. En 1989, pour le bicentenaire de la Révolution française, Jean-René Bousquet décide de répertorier les arbres qui ont vécu cette page essentielle de notre histoire, les Arbres de la Liberté. Impressionné par ces forces de la nature qui ont bravé le temps et les temps, ce passionné lance avec quelques autres, dont le tout jeune photographe Jérôme Hutin, l’opération Mathusalem, soit le recensement des plus vieux arbres de Dordogne parce que l’on dit “vieux comme Mathusalem”. À l’époque, ce sont quelque 900 arbres qui ont été recensés dont plus de 200 bicentenaires. Si on trouvait majoritairement des chênes et des châtaigniers, 23 essences ont été répertoriées et le plus vieil arbre est un if de près de mille ans qui vit toujours à Bertric-Burée.
Relancer l’association
De cette liberté symbolisée par un arbre, les initiateurs de ce projet sont passés au respect profond que suscitent ces remarquables. C’est dans cet esprit qu’est née l’association Mathusalem. Après le décès du président-fondateur Jean-René Bousquet, Jérôme Hutin en a la responsabilité en tant que vice-président depuis 2011. « Je souhaiterais relancer le recensement de tous nos vieux arbres pour en assurer la préservation. » L’association était plus ou moins en sommeil et le photographe terrassonnais entend bien la relancer.
Au cours d’une balade, d’un séjour, d’un simple pique-nique, tout un chacun est amené à voir un bel arbre dont la circonférence impressionnera, dont la ramure offrira une ombre de bon aloi en été, dont l’écorce ravira les paumes des mains… « Les arbres appartiennent à notre patrimoine au même titre que l’occitan ou les châteaux. Ils sont des repères paysagers tout autant que des repères historiques. Et il ne faut jamais oublier que, sans les arbres, ce sont les déserts qui s’installent, » s’alarme Jérôme Hutin. Le vice-président espère le soutien de tous ceux qui sont sensibles aux vieux arbres, de ceux pour qui un arbre, même en ville, se respecte.
Association Mathusalem – Syndicat des sylviculteurs –Pôle interconsulaire à Coulounieix-Chamiers
Les Vénérables de la planète
Photographe-explorateur, Jérôme Hutin a parcouru le monde pour recenser ce qu’il appelle “Les arbres vénérables de la planète”. Du pin Huon dont le système racinaire est âgé de plus de 10 500 ans au jeune olivier de Roquebrune de 2 000 ans, il a photographié des camphriers, des ginkgos biloba, des séquoias, des thuyas, des cyprès de 40 à 50 m de circonférence et bien d’autres encore autour desquels sont nés parfois des temples et autres lieux de méditation. Jusqu’au 31 août, une exposition de ces clichés est visible au Jardin de l’imaginaire à Terrasson.
Dès 5 euros, les amoureux peuvent acquérir une carte postale d’un des Vénérables de Jérôme Hutin via sa boutique en ligne arborethic.com
Il défend les arbres
Jérôme Hutin présente ses posters d’arbres millénaires aux Jardins de l’imaginaire. (Photo D. W.)
La serre des Jardins de l’imaginaire accueille, cette saison, deux expositions : les épis de faîtage de Marie-Annick Lepetit (lire « Sud Ouest » du 30 mai) et les grandes photos d’arbres vénérables de Jérôme Hutin. Ce photographe a exploré le monde à la recherche d’arbres centenaires et millénaires qui témoignent de la force, mais aussi de la fragilité, de la nature. Il poursuit depuis un combat pour le classement des arbres vénérables de la planète en tant que patrimoine mondial (1). Il développe aussi un commerce autour de ses photographies (posters encadrés ou non, cartes, tee-shirts) , dans sa boutique 4, rue de la Liberté et en ligne (http://arborethic.com).
Ouverture en continue
Jusqu’au 31 août, les Jardins de l’imaginaire sont ouverts tous les jours de 10 à 18 heures. Toutes les visites sont guidées et le départ s’effectue à la billetterie, place de Genouillac. Tarifs : 7,50 € ; 10 à 18 ans et étudiants, 4,50 € ; enfants de moins de 10 ans accompagnés, gratuit. Carte ambassadeur (réservée aux habitants de la CdC du Terrassonnais), 6 euros ; carte saison (ouverte à tous), 18,50 €. Contacts : Jardins, tél. 05 53 50 86 82 ; site www.jardins-imaginaire.com ; office de tourisme de Terrasson, tél. 05 53 50 37 56, site www.ot-terrasson.com.
(1) http://arbresvenerables.fr.
Sur sa boutique en ligne Jérôme Hutin propose des impressions de ses clichés de « vénérables »
Ce qualificatif souvent employé par l’auteur, pour désigner ses sujets, témoigne bien du caractère sacré qu’il veut leur reconnaître? – Photo Jérôme hutin
Depuis plus de vingt ans, ce photographe de Terrasson recense les spécimens végétaux les plus vivaces et autres raretés de la nature à travers le monde et lutte pour leur protection.
Certains, dix fois millénaires, ont vu les civilisations se succéder ; d’autres rivalisent en taille avec les gratte-ciel des mégalopoles. Mais ni leurs allures de colosses ni leur mémoire millénaire ne les protègent de l’avidité sans précédent de l’homme moderne et de la soif insatiable de ses industries.
Lui sillonne le monde avec pour seule arme, son objectif en bandoulière afin de les faire reconnaître non plus comme une ressource dont on dispose à son gré, mais comme un patrimoine qu’on se doit de protéger, respecter et mettre en valeur.
Lutte titanesque
« Eux », ce sont les arbres du monde entier ; « lui », c’est Jérôme Hutin. Artiste par héritage, photographe par goût, ce Vosgien de naissance, Terrassonnais d’adoption, s’est lancé, voilà maintenant près de 20 ans, dans une lutte à la Don Quichotte, tant les forces auxquelles il s’oppose semblent démesurées. Une aventure entamée en France en 1989, pour l’association Mathusalem Dordogne qui souhaitait alors recenser les « arbres de la liberté » plantés lors de la Révolution, et qui l’aura mené, au fil des ans, aux quatre coins du globe. Des forêts pluviales d’Australie aux jardins zen du Levant en passant par les savanes africaines et leurs majestueux baobabs, il s’est évertué à immortaliser ces géants et autres excentricités végétales de la nature, avant que le bilan des disparus ne s’alourdisse.
Ses clichés sous le bras, afin qu’ils ne sombrent pas au rang d’images d’Épinal, il s’évertue depuis lors à faire prendre conscience aux citoyens, politiques et industriels de la nécessité d’adopter une autre attitude à l’égard de nos voisins végétaux.
Les garde-fous sont souvent contournés
C’est à ce titre qu’il lançait en 2000, depuis le Sénégal, à destination des représentants de l’UNESCO, un « appel des arbres vénérables », soutenu par plusieurs scientifiques et personnalités, dont Alain Bougrain-Dubourg. Une interpellation visant à faire reconnaître les spécimens les plus remarquables comme un patrimoine mondial.
« En Chine et en Inde, où les moyens sont bien inférieurs, et malgré la course à la croissance, le statut sacré de l’arbre dans les mystiques locales a servi de base à sa protection légale en tant que trésor national, précise l’intéressé. Ici, non seulement les garde-fous sont moins nombreux, mais ils sont la plupart du temps contournés. On coupe, dans le mépris des règlements, des arbres pluricentenaires au motif que leurs feuilles encombrent les toits ».
Reconnaissant le travail exemplaire de l’Office national des forêts pour s’assurer d’une bonne gestion du stock de forêt sur le territoire, il déplore que la logique productiviste prenne bien souvent le pas sur le souci de conservation.
Une expo grandeur nature
Si son recueil de photos et de notes de voyages, Les Arbres vénérables, paru en 2003 chez Lattès, n’a pas encore été réédité, les curieux pourront toujours commander sur sa boutique en ligne, arborethic.com, les clichés qui les ont marqués et découvrir les autres ouvrages plus spécifiques de sa bibliographie.
Pour le moment, l’artiste est en quête de sites où exposer ses reproductions de photos d’arbres sur des panneaux de grand format (jusqu’à sept mètres sur quatre). Ils ont déjà sillonné la France avant d’être projeté à Genève sur les façades de monuments publics.
Pratique. Ceux qui souhaitent visiter son atelier ou demander conseil à ce fin connaisseur de la canopée, que ce soit pour la sauvegarde d’un arbre ou pour l’organisation d’une conférence, pourront le contacter au 06.19.77.28.08 ou directement chez lui, au 4, rue de la Liberté
à Terrasson.
Julien Pages
En 2011
Dossier de presse de l’exposition au Cellier (Loire Atlantique)
En 2010
Lors du festival international de Géographie de Saint Dié des Vosges :
en 2009 :
en 2008 :
Tout l’été, Dimanche Ouest France publie les chroniques « Arbres », réalisées par Jérôme Hutin. 8 chroniques sont prévues. Et peut être un éventuel livre dans les prochains mois… à suivre!
en 2007:
Pierre Rabhi et son association Terre & Humanisme avaient décidé de publier l’Appel des Arbres sur leur magazine de l’été 2007.
Ils avaient choisi le chêne de Venon en Isère.
en 2005:
Septembre – Octobre 2005 : La forêt pluviale, Colombie Britannique, Canada.
En 2004:
http://arbresvenerables1.free.fr/HDEF/Bons Fluidos.pdf
cliquez sur les images pour les agrandir.
CANADA : BIOSPHERE MAGAZINE – Eté 2004
http://arbresvenerables1.free.fr/HDEF/biosphere.pdf
Télécharger l’article en pdf: c’est ICI / HERE
BRESIL : SINAPSE FOLHA ONLINE été 2004
En 2003
France
Années précédentes…
Chine – Japon
Suisse – France
Allemagne
USA
Nouvelle Zélande
Commentaires récents