Carnet de Voyage

La Corse

Les Arbres Vénérables de la Corse

Le cortenais

Le voyage a continué sur Corte pour d'une part rencontrer d'éventuels mécènes mais aussi l'Office Environnemental Corse, l'ONF... et pourquoi pas Bernadette Conrad.

J'ai été accueilli par une des exposantes de Terra & Natura qui souhaiterait relancer la culture du blé antique en Corse.

Je suis aussi allé quelques soirs au camping de monsieur Bartho, près de la rivière du Tavignano. C'est un endroit calme et frais, au bord de la rivière, utile en ces périodes de grandes chaleurs.

Avec Kiki le malinois, nous sommes allés marcher dans la vallée de Tavignano en direction de la passerelle. 2h30 environ sont nécessaire pour y accéder. Les arbres commes des pins maritimes, des laricios, des genévriers, chênes...poussent tant bien que mal dans les rochers, sur les falaises.

C'est aussi impressionnant de remarquer le travail de titan qui fut fait pour créer ces sentiers de randonnées montagnards.

Je garde biensur un bon souvenir des arbres accrochés sur certains promontoires rocheux.

Ce serait bien que les randonneurs en prennent plus conscience, et respectant mieux ces lieux magiques. Et oui, avec mon oeil observateur voir critique... j'ai pu voir quelques immondices par ci par là...c'est bien dommage.

Quelques règles du bon citoyen :

• Repartir avec ses emballages et déchets divers (de même pour les mégots et les mouchoirs en papiers !)
• Ne pas faire de feu, de barbecue lors de forte chaleur !
• Ne pas arracher les arbres.
• Ne pas arracher les fleurs sauvages (prenez-les en photos), certaines étant rares.

Grâce à l'article dans Corse Matin du 21 juin 2009, plusieurs personnes m'avaient indiqué des arbres avec des informations qui se sont recoupées.

Edwidge, de Corte, m'a fait rencontrer "Gaston", un personnage émérite, agile de ses mains, et fabriquant des paniers en jonc de mer. Il nous a indiqué quelques beaux arbres près de son village de Saint Pierre de Venaco, dont quelques vieux chênes verts à Murraciole, son village natal, mais aussi le hêtre de Tatarala à 1300 mètres d'altitude.
Chênes verts de Murraciole. Un lieu magique au bord de l'eau...

Le hêtre de Tatarala, Venaco.

1300 m d'altitude, 9 m de tour.

C'est avec madame Bona, institutrice, qui m'avait contacté gràce au journal, que nous sommes allés à la rencontre de cet hêtre vénérable . Une bonne randonnée de 2 heures environ vous fait connaître quelques anciennes bergeries, et madame Bona m'avait expliqué comment les anciens bergers faisaient leurs fromages. Je ne savais pas qu'ils les conservaient sous les rochers.

Le mot Tatarala vient du bruit que font les cailloux lancés dans une faille entre deux rochers, non loin du hêtre.

Petits conseils : Depuis qu'un circuit de randonnées est ouvert passant près de ce hêtre, des gens gravent leurs noms sur l'écorce de l'arbre, cela est bien sur dommage. Il est important de le respecter.

Anecdote et mythologie : Nous avons vu un serpent sous cet arbre vénérable, il se lovait dans une racine. Nous pourrions donner un surnom à cet arbre : le hêtre de Vishnu et Shiva !

Quelques autres hêtres sans doute centenaires...poussant non loin d'une source.

Quelques beaux panoramiques

(possible de les commander via ma boutique en ligne Arbor'Ethic.

Les chênes de Calacuccia, Corse du nord.

Gràce à l'article dans le journal, Monsieur Jean Jacques Grimaldi, propriétaire du Restaurant du Lac, m'a montré les témoins des anciennes forêts de chênes blancs de Calacuccia, pas loin de la forêt d'Aitone.

Avant qu'un mur de soutien ne soit bâti, englobant une partie de l'arbre...le tronc mesurait déjà 10 m de tour. Petit à petit les jeunes chênes blancs repoussent spontannément alors que les châtaigniers plantés dépérissent. En fait ce ne serait pas une terre à châtaigniers.

Mais quel âge auraient réellement ces chênes, déployant vigoureusement leurs grosses branches ?

Malgré le mur et les rochers qui englobent ce chêne, cet arbre continue sa croissance vers la vie.

D'autres chênes sont aussi bien présents, dominant comme des sentinelles le lac.

Certains commencent à englober, manger les rochers du bord de l'eau.

Un peu comme le Ying et le Yang, l'ombre et la lumière, le végétal et le minéral, lequel des deux est le plus vivant... et où se trouve leur limite...?

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